Difficultés scolaires

De 2 à 18 ans, nos enfants se construisent à l'école. Un espace qui, pour certains, est sécurisant et bienveillant, où l'on prend plaisir à retrouver ses copains et apprendre de nouvelles choses.

Cependant, que l'on soit HPI ou non, pour d'autres, force est de constater que l'école est un endroit qui fait peur et où les apprentissages deviennent source d'anxiété. Se rendre à l'école n'est pas toujours un acte quotidien simple à réaliser.

 

Les difficultés d'apprentissage ne sont pas anodines, tant sur le plan scolaire, bien sûr, mais aussi sur le plan relationnel. Cela engendre une mauvaise estime de soi. Quand aller à l'école est une souffrance, c'est toute la sphère familiale et relationnelle qui en est impactée et le quotidien devient bien moins serein.

 

Un gouffre d'incompréhension se dresse entre l'enfant lui-même, ses parents et le corps enseignant. 

Il ne comprend pas la nature de ce qu'il vit et c'est bien là que réside une grande partie du problème. Il se sent vite perdu et incompris, seul face à ses difficultés, le désenchantement n'est pas loin.

 

En tant que parents, vous seuls savez et pouvez détecter si votre enfant souffre. Les maux de ventre, de tête, les crises de pleurs le soir, pour faire les devoirs, ou encore les grosses décharges émotionnelles en fin de journée, la fatigue, sont des signaux à prendre en compte. 

Il ne s'agit pas là de comédie pour rater l'école. Ecoutez votre instinct. Au contraire, c'est en général quand l'enfant à atteint son seuil de tolérance que l'on se rend compte que la souffrance est bien réelle. 

Il est primordial de reconnaître ces signaux avant qu'un refus scolaire anxieux soit ancré et, surtout, que le niveau de confiance en soi de l'enfant soit au plus bas.

 

Ce sont des enfants à qui l'envie d'apprendre et de bien faire ne manque pas !

Cependant, ils n'ont tout simplement pas les ressources physiques, émotionnelles et cognitives pour y arriver sans une prise en compte de leur différence de fonctionnement et de leurs besoins spécifiques.

 

Ce sont des enfants, ni plus ni moins ! Juste avec un fonctionnement différent qu'il n'est pas possible de faire fonctionner comme l'école le leur demande. Ils se rendent vite compte qu'il y a un immense décalage entre ce que leur âme d'enfant souhaite vivre  et ce que l'école attend d'eux.

 

Alors, me direz-vous :  d'accord, mais que faire ?

 

La réponse la plus sincère que je peux vous donner est la suivante : que l'on soit HPI ou non, dès lors que les premiers signes de malaise arrivent, il est important qu'un accompagnement soit mis en place, de façon à éviter un refus scolaire anxieux, un décrochage scolaire, une dépression...

L'important est que l'enfant se sente écouté et compris, que l'on s'assure que tout est mis en place correctement pour que la scolarité soit plus sereine.

Apprendre à reconnaître et nommer les émotions qui les traversent, se reconnecter à leur boussole interne, à leur corps. C'est de cette façon, de mon point de vue, que nous reprenons le pouvoir sur qui nous sommes. Nous retrouvons confiance et estime de soi, ;en comprenant notre fonctionnement, nos forces, nos faiblesses, notre mode d'emploi en somme.

Voilà ce qui m'anime : les accompagner afin d' être ce qu'ils sont, dans le respect d'eux-mêmes et des autres.

Isabelle Coisy